L’amour, le Japon, les sushis et moi de N. M. Zimmermann aux éditions Albin Michel jeunesse, 2016
Résumé de l’éditeur :
Lucrèce déménage au Japon : sa mère a obtenu le poste de ses rêves là-bas, et il ne reste plus qu’à prendre l’avion, petit frère bizarre et chien paillasson sous le bras ! Lucrèce n’y voit pas d’inconvénient : après tout, quand on a 15 ans et qu’on est hyperconnecté, aller vivre à l’autre bout du monde n’a rien d’effrayant, pas vrai ? Mais entre le choc culturel et les difficultés d’adaptation, l’acclimatation n’est pas aussi facile que prévue. Tandis que sa mère s’enthousiasme pour tout et que son petit frère joue le bourreau des cœurs à la garderie, Lucrèce peine à trouver sa place. Elle ne parvient pas à se faire des amis et le club des amateurs de sushis auquel elle s’est inscrite ne tient pas vraiment ses promesses. Mais lorsqu’elle découvre, dans le local poubelle de son immeuble, un sac rempli de partitions de grande valeur, c’est le début pour Lucrèce d’une enquête qui pourrait bien se terminer par une histoire d’amour…
Mon avis :
Imaginez une petite Française avec quelques notions de japonais en tête débarquer à Nagoya au Japon. C’est ce qui arrive à notre héroïne Lucrèce. Prénom choisi par son père disparu en Himalaya. Officiellement au service d’un Yéti. Officieusement mort pendant un éboulement. Son deuxième prénom tout comme le deuxième prénom de son frère est un prénom japonais. Parce que sa mère est une grande adoratrice du pays du soleil levant et la plus grande affabulatrice que le monde nous porte. On en peux rien lui faire dire de crédible et la vérité ce n’est pas ce qui lui plait. Son frère qui lui n’essaye même pas de parler japonais. Il a appris l’essentiel : des mots en rapport avec la nourriture qu’il aime. C’est bien suffisant. il vit avec une multitude de Yokais dans l’appartement. Bon c’est ses monstres imaginaires. Cette petite famille a un chien qui s’appelle Trobeau qui porte bien mal son nom vu qu’il ressemble à une serpillère. Et les voilà affublés en plus d’un chien imaginaire à trois pattes. L’imagination de son frère n’a pas de limite. Sa mère qui comprend tout à fait la volonté de s’épanouir dans un monde imaginaire ne lui dira rien qui pourrait le refaire redescendre sur terre. Et notre amie Lucrèce ? Nous l’avons oublié ? Que nenni. Après avoir pris des cours intensifs en japonais en arrivant, elle se retrouve au « collège », enfin l’équivalent. À moins que ce soit le lycée. Bref, difficile pour elle de se lier. Les gens sont gentils avec elle mais plutôt neutre et passée la stupeur d’avoir une occidentale parmi eux peu s’intéressent à elle. En fait elle fait plus office de bête curieuse. L’étrangère on la repère mais quand il s’agit de se lier d’amitié avec elle ce n’est pas très plaisant.
Le système japonais oblige les élèves à s’inscrire à un club. Il y en a de multiples en sport, un sur l’arrangement floral et j’en passe (sur deux pages tout de même). Après qu’elle ait compris qu’elle ne pourrait y échapper elle pense rentrer dans le club de l’arrangement floral. Jusqu’à qu’elle comprenne que ce club est un club tout à fait sérieux qui va dans les concours et qu’il faut s’y connaitre avant d’en faire partie. Oda, un garçon (une des seules personne qui ne la prenne pas pour une bête curieuse), lui propose d’intégrer son club. Le club des amateurs de Sushis. Pour que les clubs survivent il faut qu’il y ait au moins 5 membres et avec Lucrèce le compte est bon et le club est sauvé. Elle apprend bien vite que le club est en fait une coquille vide qui sert juste à ceux qui ne veulent pas trop s’investir à se réunir. Miki y lit beaucoup. Saya y étudie constamment. Et Oda n’y fait que passer. Histoire de dire que le local est occupé. Mais il manque un membre ? Oui un étudiant fantôme du nom de Ryu est aussi membre mais à la seule condition qu’on ne lui demande rien et de ne jamais au grand jamais aller au club. Après quelques temps, Lucrèce se sent fautive de faire partie d’un club sans réel projet. Elle essaye de motiver les troupes. Mais Miki qui a repris le club de sa sœur n’a pas l’air motivée. Oda et Ruy ont l’air de s’être éloigné l’un de l’autre alors qu’ils étaient amis l’un de l’autre. ça va être compliqué de motiver les troupes pour faire quelque chose de constructif de ce club. Lucrèce essaye avec sa détermination sans faille. Elle montre une vidéo aux membres (à l’exception de Ryu) un grand maître des sushis. Et leur propose d’aller à Tokyo manger au restaurant de ce grand maître. Mais tout cela est bien cher. Et où trouver l’argent. À moins que Lucrèce arrive à convaincre de se remettre à jouer du Violoncelle. Instrument dont il jouait à une époque de manière virtuose…
Tout ce que je peux dire c’est d’aller lire ce livre au plus vite. Il est dépaysant, amusant, émouvant… Enfin une vraie perle. Et puis vous y apprendrai une multitude d’info sur le Japon, les coutumes, le système scolaire…
Et donc Bonne lecture !